Le mois du blanc, cru 2015 : une année décevante

Janvier, c’est le mois de la galette des rois , mais c’est aussi celui du « blanc », pendant lequel toutes les grandes marques de linge de maison rivalisent d’ingéniosité pour attirer le chaland. A grands coups de promotions et de prix cassés, Carré Blanc, Zara Home ou Le Printemps de la Maison écoulent leurs invendus de l’année précédente. Toutefois, ce début d’année 2015 a été assez décevant pour l’industrie. Les chiffres de vente sont bien inférieurs aux années passées.

Pour expliquer ce phénomène, d’aucuns ont dit que, tout comme le relatif échec des soldes, c’était une conséquence du climat d’insécurité que la France connaît actuellement, avec les attentats de Charlie Hebdo. Néanmoins, nous devrions alors observer un report des ventes des canaux classiques, Brick and Mortar, à la vente en ligne. Cependant, les sites de e-Commerce accusent eux aussi un retrait de la consommation pour cette année. Thomas, fondateur du site LePeignoir.fr qui, on s’en serait douté, vend des peignoirs et d’autres articles de linge de maison, partage cette déception. « Les ventes ont été bonnes pour les fêtes de fin d’année, mais il est vrai qu’en Janvier 2015 nous ne remplissons pas nos objectifs, constitués de manière historique par rapport aux ventes de l’année dernière pour l’industrie dans cette période. » 

Plus que l’incertitude sécuritaire des Français, il semble que ce soit tout simplement un nouvel indicateur de leur perte de pouvoir d’achat. Stéphanie, propriétaire d’une boutique du centre de Paris, spécialisée dans la vente de linge de maison, estime en effet que les ventes médiocres du secteur relèvent d’une tendance générale. « Depuis quelques années, j’observe une érosion de mes ventes, qui se répercute tout au long de l’année. Les gens n’ont pas plus d’argent, mais leurs dépenses augmentent. Ils renouvellement donc moins leurs draps ou serviettes. » Un peu trop haut dans la pyramide de Maslow, le linge de maison est donc laissé de côté des dépenses prioritaires des Français, qui attendent sûrement des jours meilleurs avant de renouveler le linge de leur logis.