Pour Noël, les consommateurs sont restés raisonnables en cette période de crise, mais les ventes se sont bien tenues.
Les distributeurs avaient pourtant eu des sueurs froides avec des achats de plus en plus tardifs et la neige, qui a compliqué les déplacements. Mais la foule des grands jours s'est finalement pressée dans les magasins à partir du week-end dernier et la météo a même relancé les ventes de vêtements chauds.
"Globalement, ça s'est plutôt bien passé", résume Dominique Jullien, directrice du marketing de la chaîne de jouets Toys'R'Us. "La dépense moyenne aura certainement baissé par rapport à l'année dernière, mais il y a un peu plus d'euphorie sur le nombre de cadeaux", indique-t-elle.
"Ca se passe très bien. Les gens sont très satisfaits", renchérit Claude Boule, président de l'Union du commerce de centre ville (UCV), qui représente les grands magasins Galeries Lafayette, Printemps, Le Bon Marché, BHV ainsi que les enseignes Monoprix, Habitat, Virgin Mégastore et C&A, pour qui décembre pèse entre un cinquième et un quart des ventes annuelles.
"C'est plutôt pas mal" et "on peut tabler sur +2 ou +3% en valeur", indique la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH), qui réunit des enseignes comme Gap, Pimkie, Etam, Zara...
Pour les téléphones, les ventes sont "plutôt bonnes", observe aussi Laurent Lamé, directeur de terminaux chez SFR. Il note un "effet smartphones" qui représentent environ 30% des ventes.
Difficile toutefois d'établir un bilan précis des ventes. Certaines chaînes comme la Fnac ou Darty ne communiquent pas de chiffres.
Et le compteur ne s'arrête pas le 24 décembre au soir. Avec les familles décomposées et recomposées, des grands-parents éloignés qui remettent des cadeaux plus tard, ou l'argent de poche offert en cette période et les cartes ou chèques cadeaux, les achats de Noël jouent les prolongations jusqu'à la fin du mois voire, jusqu'en janvier, expliquent plusieurs distributeurs.
Pour l'alimentaire, l'essentiel se joue dans les 48 heures avant les réveillons. Les ventes devraient progresser en volume mais pas en valeur, en raison de la désinflation et de nombreuses promotions sur le champagne, le saumon ou le foie gras.
Avec le développement de l'offre des produits premiers prix et de marques de distributeurs, les Français ont pris l'habitude de les consommer y compris pendant les fêtes.
Noël 2009 reste un Noël de crise. Deloitte anticipe une baisse des dépenses pour les cadeaux, l'alimentaire et les sorties de 3,5%, après -5,1% en 2008, avec une préférence pour l'utile par opposition au futile.
Internet devrait être épargné: la Fédération du secteur prévoit un bond de 25% des ventes.
Conclusion:
Les commerçants se préparent à enchaîner en janvier sur un autre temps fort de la consommation, les soldes. Mais ensuite, les Français devraient resserrer les cordons de la bourse, alors que le chômage devrait continuer à progresser en 2010
source AFP
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