La France championne de la désindustrialisation
La Chine fabrique désormais son propre Boeing à la grande surprise des USA ! Quand au débat sur l'Islam , c'est sympa , mais débattre de quoi ?
Pourquoi pas une partie de pétanque , il y a une place à la présidence en Tunisie s'il veut , lorsque dans ce pays , 5 millions de chômeurs alors qu'il met en place l'APSA , retraite de 710 euros pour tout étranger de 60 ans qui reste 2 ou 3 jours en France , fait ses papiers et repart dans son pays avec la c m u et toutes les prestations pendant qu'une agricultrice Française qui travaille depuis ses 14 ans se retrouve avec une retraite de 500 euros ! Son karscher pour les banlieues ? Il sert à nettoyer l'industrie et l'agriculture !
La désindustrialisation en France semble être une découverte
La France semble avoir découvert la semaine dernière que son économie se désindustrialise, avec notamment deux millions d’emplois perdus en trente ans et une part de la production intérieure brute qui est passée d’un quart à un sixième. Quelles sont les raisons profondes de ce processus ?
La part des ouvriers directement occupés dans la production industrielle baisse partout. L’automatisation, la standardisation permettent des séries énormes sans beaucoup plus d’ouvriers ou même de machines. Mais on oublie que ces prouesses sont dues à des «productions de détour », à savoir des services comme l’informatique, la production des machines performantes, la gestion rationnelle, le marketing, le financement.
En outre, des activités anciennement faites et recensées sous la rubrique de l’industrie ont été externalisées, comme l’imprimerie, les repas, le nettoyage, les juristes, les conseils en entreprises, etc. Donc, toutes ces professions permettent à l’industrie automatisée de tourner. Elles sont en quelque sorte des «professions industrielles».
Après la société postagricole du XXe siècle, la société postindustrielle s’installe-t-elle dans le XXIe ?
Bien sûr, ces professions sont d’un aspect extérieur tertiaire, postindustriel. Mais la France manque de la première étape, à savoir d’entrepreneurs voulant produire et qui occupent ensuite tout ce monde. On a négligé l’apprentissage, les jeunes sont formés par le gymnase et orientés vers l’abstrait. En plus des activités tertiaires axées vers l’industrie, il y a dans toutes les sociétés riches les autres activités proprement tertiaires – la finance, l’assurance, les activités de nettoyage et de maintien,
l’éducation, la santé. En France, ces activités souffrent d’un opprobre comme la finance, ou alors elles sont étatisées et souvent peu efficaces.
De plus, les charges sociales et les taxes sont énormes. On peut prendre un salaire brut de 100 euros pour une activité, dont le travailleur ne garde que 80 euros. Son employeur doit s’acquitter d’un total de 160 à 180 euros avec les charges en-dessus, et ces disons 170 euro coûteront, après TVA, 200 euros au client – pour un salaire net de 80 du travailleur. Les régulations viennent ensuite, une entreprise en France doit, dès 2010, fournir un plan chiffré de son emploi des personnes âgées, par exemple.
N’est-ce pas un phénomène global, lié à la mondialisation, puisque les économistes d’Alliance Capital Management ont étudié l’évolution de l’emploi dans une vingtaine de grandes économies et constaté que, entre 1995 et 2002 – donc avant la bulle financière et son éclatement – vingt deux millions d’emplois manufacturiers avaient disparu ?
Les chaînes de valeur ajoutée se prolongent autour du globe, par les externalisations. Mais d’une part, les services auxiliaires mentionnés augmentent, et, d’autre part, les entreprises industrielles qui s’y mettent gagnent des parts de marchés, comme les sociétés suisses, allemandes et hollandaises. En plus, si le marché du travail est flexible, sans entraves aux licenciements, les firmes embauchent plus facilement et les travailleurs savent qu’ils doivent changer de situation, si nécessaire. Le vrai tertiaire peut ainsi créer des emplois en masse. On dit que 140.000 applications ont été programmées déjà par des tiers pour le iPhone d’Apple. Combien en France ? Peu, probablement.
Qu’en est-il en Suisse ?
La Suisse a maintenu une industrie spécialisée, mondialisée et créatrice d’emplois de service annexes. Elle profite de l’apprentissage, de la volonté des jeunes mécaniciens de faire le montage partout dans le monde. Avec la finance, l’assurance, le tourisme et d’autres activités tertiaires propres, et à l’extérieur de la sphère étatique, la Suisse pullule d’emplois nouveaux depuis dix ans. La Suisse prouve aussi que le malthusianisme est faux, principe selon lequel il faut réduire le temps de travail pour occuper tout le monde. Cette erreur derrière les 35 heures fait que les Français travaillent 538 heures par personne et par an, les Suisses environ 1000 heures. En plus d’horaires plus longs, la Suisse connaît un taux de participation au monde du travail de 80% des gens entre 15 et 64 ans. C’est un record mondial, et qui plus est, ce taux est pratiquement le même pour les immigrés. On peut alors cesser de clamer qu’ils souffrent d’exclusion. La Suisse est un modèle d’inclusion là où cela compte, pour gagner sa vie.
Dans un article, le conseiller pour les questions économiques de l’ancien conseiller fédéral Joseph Deiss parlait clairement de désindustrialisation pour le pays. D’autres experts évoquent au contraire une réindustrialisation. Votre avis ?
Les chiffres sont clairs, les dernières bonnes années avaient montré une remontée de l’industrie, même sans les services annexes, qui montaient aussi. Depuis le creux de 2002-3, le secteur industriel avait gagné plus de 7% d’emplois.
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