Le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC) a publié, une étude affirmant que l'addition du produit national brut (PNB) des sept plus grandes économies émergentes, baptisées "E7", dépasserait dès 2020 celle des PNB des pays du G7, aujourd'hui les plus riches du monde.
En 2030, toujours selon PwC, les principales économies mondiales seront, par ordre décroissant, la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, le Japon, le Brésil, la Russie, l'Allemagne, le Mexique, la France et le Royaume-Uni... C'est donc avec un certain à-propos que le Centre de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pense intituler "Switching Wealth" ("le basculement de la richesse") son rapport sur les prospectives du développement économique mondial, qui doit être publié en juin.
En 2009, les deux G20 de Londres (avril) et Pittsburgh (septembre) ont symbolisé la nécessité d'une participation de trois nouvelles puissances au moins - la Chine, l'Inde et le Brésil - aux grandes décisions mondiales de politique économique (auxquelles la Russie participait déjà au sein du G8). Mais la liste des E7 de PwC ajoute aux BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) le Mexique, l'Indonésie et la Turquie. Car le basculement de la richesse ne concerne pas que les trois géants. "La dynamique de développement du Brésil, de la Chine et de l'Inde s'est manifestée de la même façon et au même moment dans bien d'autres pays, souligne l'Institut français des relations internationales (IFRI). Mais, comme il s'agissait d'économies de plus petite taille, seule l'évolution des trois grands a été visible."
En fait, la notion de "pays émergents" ne correspond à aucune définition économique précise ; leur liste varie selon les auteurs qui se risquent à les désigner. Elle reflète seulement le fait qu'il était devenu difficile, à la fin des années 1990, de nommer indistinctement "pays en voie de développement" des Etats ainsi qualifiés par souci du politiquement correct et des pays qui l'étaient effectivement.
Dans les années 1980, le développement des quatre dragons asiatiques (Corée du Sud, Taïwan, Hongkong, Singapour) les avait fait accéder directement au rang de "nouveaux pays industrialisés", car le revenu moyen par habitant y avait rejoint celui des pays riches.
Les cas chinois, indien et brésilien sont différents : la masse des populations pauvres rurales rend leur situation, même si elle s'améliore, incomparable à celle des pays riches. Elle est en revanche similaire à celle de la Turquie, de l'Egypte, de l'Indonésie, du Maroc, etc.
Hormis ce handicap, les trois géants et ces "autres émergents" partagent un certain nombre de caractéristiques structurelles "positives", dont la présence et l'intensité varient à un tel point qu'il est impossible, explique Mme Nicolas, d'en dégager une "recette" du succès. Elle liste cependant parmi les atouts un appareil industriel diversifié ; une classe moyenne susceptible d'offrir un marché aux produits de consommation ; une insertion dans les circuits commerciaux internationaux.
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