Une équipe de France vice-championne du monde, éjectée du Mondial au premier tour.
Parmi les cas concrets, TF1, qui a déboursé 87 millions d'euros pour les droits de diffusion du mondial auxquels s'ajouteront «quelques millions d'euros» de coûts de production, a été forcé de monter au créneau ce week-end pour expliquer qu'une élimination prématurée des Bleus n'impacterait pas fortement les comptes de la chaîne. «Non. Ce qui était important pour nous c'est que l'équipe de France se qualifie pour le Mondial. Son absence en huitième de finale nous priverait d'un surplus de recettes mais nous avions prévu ce scénario, a expliqué Nonce Paolini lors d'une interview au Parisien ce lundi. «Depuis le début du Mondial, nous réalisons de très belles audiences et, quoi qu'il advienne des Bleus, la compétition s'annonce positive pour TF1», a-t-il ajouté.
Les analystes anticipent un autre scénario. D'après Reload, centre d'études du groupe Publicis, TF1 devrait engranger le minimum de recettes publicitaires soit 53 millions d'euros contre 63 millions si les Bleus accédaient à la finale.
Cette opération marketing ponctuelle avec Nicolas Anelka, dont le montant n'est pas communiqué, était censée durer jusqu'au 23 juin.
Quick n'évoque d'ailleurs pas d'impact financier dans la mesure où des affiches de rechange avaient été prévues en amont.
L'autre sponsor de l'attaquant de Chelsea a fait preuve de la même sévérité à son égard. Le groupe américain de produits de grande consommation Procter and Gamble a décidé de suspendre la campagne de publicité télévisée de sa marque chips Pringles.
«A la suite des événements survenus récemment et pour éviter que ce film ne soit mal perçu par le public, la marque Pringles a décidé de suspendre sa campagne de publicité télévisée. Celle-ci est en effet axée sur la dimension festive du football et n'est donc plus d'actualité compte tenu des circonstances», a déclaré le groupe dans un communiqué.
Crédit Agricole a pris la même décision. La banque, qui diffusait un spot où apparaissent plusieurs joueurs de l'équipe, a stoppé ce lundi cette campagne publicitaire qui devait prendre fin vendredi prochain. Très vaguement, le groupe évoque une décision prise vendredi, «au vu des derniers événements». Mais «l'engagement du Crédit Agricole dépasse l'équipe de France. On a un partenariat beaucoup plus large avec le football, avec d'un côté le foot amateur et de l'autre le partenariat avec l'équipe de France. Il est prématuré de dire si nous allons continuer ou stopper notre partenariat avec les Bleus», a expliqué une porte-parole. Et d'ajouter que le manque à gagner lié à ce retrait publicitaire «est difficile à évaluer».
Alors que la polémique enfle, d'autres partenaires font profil bas. SFR annonce ainsi n'avoir «rien à dire» sur le sujet et ne souhaite de toute façon «pas communiquer sur la question». Si le chiffre précis n'est pas connu, le contrat qui lie l'opérateur aux Bleus en tant que partenaire majeur aurait coûté plus de 4 millions d'euros.
Carrefour, qui fait aussi partie de cette dernière catégorie, se refuse à évoquer la polémique et encore moins un éventuel impact financier ou d'image: «Carrefour soutient les Bleus depuis dix ans dans les bons comme dans les moments difficiles. Nous renouvelons notre soutien à l'équipe jusquà la fin de la compétition», explique une responsable communication.
GDF Suez, également partenaire majeur, ne répondait pas aux sollicitations ce lundi matin. le fournisseur d'energie serait «ulcéré» par les événements et envisage de réaxaminer «l'ensemble des lignes du contrat» qui le lie à la FFF jusqu'en 2014.
Toyota, dont la Yaris est la voiture officielle des Bleus. «On ne commente pas sur les derniers événements», tranche la chargée de communication de Toyota France. En tant que sponsor officiel, le constructeur aurai déboursé jusqu'à 800.000 euros.
Adidas, de son côté, a annoncé lundi qu'il allait poursuivre sa campagne de publicité mettant en scène les Bleus: «Fidèle supporter depuis 40 ans de la FFF, la marque Adidas est consternée et attristée de voir la tournure des événements qui se déroulent en Afrique du Sud autour de l'Equipe de France», explique le groupe allemand. «Adidas continuera à activer le volet France de sa campagne internationale jusqu'à la fin de la présence des Bleus dans la compétition. Adidas n'a pas prévu de modifier sa communication en France».
Le groupe table globalement sur des recettes de 1,5 milliard d'euros cette année à la faveur du mondial.
En matière d'image, le groupe ne prend pas trop de risque : son contrat avec les Bleus s'achève au premier janvier 2011
Avec la pub, cela pourri l'esprit du sport
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