Pourquoi
être venu en Chine pour votre business ?
Thomas Jean : Je vais être assez
franc sur ma réponse. Moi, je suis venu en Chine parce que je voulais
m’extraire, un petit peu, d’un contexte qui est pour moi, était trop français.
Tout l’amour pour la France et la culture française que j’ai. J’ai suivi un
parcours prépa, école d’Anger, Master en Business très classique. J’ai été
entouré de gens qui avaient fait la même chose que moi, et j’avais envie d’être
dans un univers où les gens sont un petit peu différent pour que je puisse
faire des choix différents. Donc, c’est ça que j’ai eu à la base. Et suite, à
ça, je me suis rendu compte du dynamisme qui peut exister ici et je me suis
lancer dans l’entreprenariat parce que les clés pour créer ici sont colossales.
A Pékin, on a tous un grand besoin pour lancer une base, lancer des usines, un
centre technologique… Le moindre petit détail… Pour lancer une boîte pas trop
chère finalement, on doit descendre dans la banlieue de Pékin, discuter avec
les supérieurs, directement, négocier avec eux et voilà. Si vous parlez un
petit peu chinois, il n’y a pas de souci, vous aurez des prix assez intéressant
et vous lancez votre boîte en quelques semaines ou mois. Il me parle de ce qui
est de lancer des projets très rapidement avec le tronc, parce que je pense que
c’est la bonne manière de tester le marché. J’avais déjà eu des business
parents mais le fait d’avoir cette approche m’a permis de réitérer rapidement pour
trouver les business modèles et les marchés qui avaient de l’attraction.
Matthieu David, autre investisseur en Chine et exemple pour Thomas Jean |
Interviewer : Et ça permet une
flexibilité si, peut-être, le business model était un petit peu à revoir ou à
adapter à…
Thomas Jean : Oui. Maintenant, il
y a des règles. C’est pour ça que j’ai abandonné totalement. Mais j’ai eu la
chance de le refaire avec peu d’investissement en temps et en argent. Donc,
j’ai lancé des boîtes, avant, en Chine, elles n’ont pas marché et je suis très
content de l’avoir fait parce qu’en faisant ça, j’ai appris énormément de
choses et j’ai pu identifier ces deux projets qui sont des projets qui
marchent.
Interviewer : Et, qu’est-ce que
vous pensez en général de l’environnement business en Chine ?
Thomas Jean : Comme il y a des
ressources qui sont colossales, je pense que c’est ça qui est intéressant dans
l’environnement ici. C’est que les choses peuvent se faire économiquement et
avec un petit peu de dynamisme, on va résoudre le problème de plaire à tout le
monde parce que les usines sont là, les gens, les talents sont là. Donc, pour
peu d’avoir un petit peu de réseau, et quand je dis réseau, ce n’est pas un
réseau à très haut niveau, mais c’est parler à des gens et avoir des gens qui
puissent me recommander à d’autres personnes, à d’autres talents qui sont
susceptibles de résoudre mes problèmes. Le Guanxi étant quelque chose qui est
vraiment politique voué à résoudre les problèmes plutôt sous la table mais je
pense plutôt que c’est une raison d’en emmener un peu… Je fais allusion plutôt
à du networking au sens un peu plus occidental. C’est-à-dire qu’il y a quand
même des gens qui peuvent me recommander aux bonnes personnes qui peuvent
m’aider mais plus, trouver le bon designer, la bonne personne a une idée du
flyer… Voilà, le bon talent qui saura aider au bon moment. Le Wishi est
vraiment quelque chose qui est une notion plus softback et plus… Il va m’aider
à avoir un back beaucoup compétiteur. On se comporte quand même, encore un
petit peu comme une boîte occidentale à ce niveau-là. On a vraiment intérêt à
jouer dans un cadre opaque parce qu’on ne sera jamais les meilleurs joueurs.
Donc, tant on est totalement transparent et totalement hors des problèmes de
fraudes parce que le moyen le plus sûr en tant qu’occidental c’est de se protéger
de quoi que ce soit en Chine (plus sur la fraude en Chine ici
et ici).
Parce
que si on commence à faire des choses, par exemple là, sous la table, au
contraire, à la limite de la fraude, c’est vite fait qu’un compétiteur parle
ainsi et arrive à identifier une malfonction et qu’il s’en sert contre vous
pour fermer votre boîte ou rendre votre vie difficile.
Daxue Consulting, un exemple d'investissement réussi en Chine |
Interviewer : Et pour finir, au vu
de ces deux groupes projets que vous lancez, j’imagine que planifiez de rester
encore assez longtemps en Chine. Et au niveau personnel, qu’est-ce que vous
trouvez en Chine qui vous épanoui et qui vous donne envie d’y rester ?
Thomas Jean : Moi, justement cette
croissance qui est possible par toutes les possibilités qui sont offertes par
le pays. Depuis que je suis arrivé à Pékin, j’étais complètement électrisé par
le dynamisme et la vitesse de croissance, que j’ai du point de vue professionnel,
voire personnel, est colossale. Le fait de pouvoir des choses, de pouvoir
rencontrer des gens qui font des choses qui sont différentes. Ça c’est vraiment
les deux choses qui sont vitales pour moi c’est faire et s’ouvrir un peu
l’esprit avec des gens qui sont possibles à être n’importe où mais qui, pour
moi, est plus facile à Pékin. Parce que les gens, qui sont sur des modèles
complètement différents de ce que je connais habituellement. Alors si je veux bien
parler mécaniquement, mes bons amis sont les liens, justement ça entre plus
dans les liens… alors qu’ici forcément, les projets sur lesquels je travaille
et vu mon cercle social, j’ai tendance à rencontrer des artistes, des
designers, des réalisateurs…. Des gens qui sont dans des sélections tout à fait
fascinantes et qui ont des esprits… J’ai l’impression de faire plus comme si
j’avais un autre bras…
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