jeudi 14 août 2014

Interview de Thomas Jean, investisseur en Chine

Pourquoi être venu en Chine pour votre business ?
Thomas Jean : Je vais être assez franc sur ma réponse. Moi, je suis venu en Chine parce que je voulais m’extraire, un petit peu, d’un contexte qui est pour moi, était trop français. Tout l’amour pour la France et la culture française que j’ai. J’ai suivi un parcours prépa, école d’Anger, Master en Business très classique. J’ai été entouré de gens qui avaient fait la même chose que moi, et j’avais envie d’être dans un univers où les gens sont un petit peu différent pour que je puisse faire des choix différents. Donc, c’est ça que j’ai eu à la base. Et suite, à ça, je me suis rendu compte du dynamisme qui peut exister ici et je me suis lancer dans l’entreprenariat parce que les clés pour créer ici sont colossales. A Pékin, on a tous un grand besoin pour lancer une base, lancer des usines, un centre technologique… Le moindre petit détail… Pour lancer une boîte pas trop chère finalement, on doit descendre dans la banlieue de Pékin, discuter avec les supérieurs, directement, négocier avec eux et voilà. Si vous parlez un petit peu chinois, il n’y a pas de souci, vous aurez des prix assez intéressant et vous lancez votre boîte en quelques semaines ou mois. Il me parle de ce qui est de lancer des projets très rapidement avec le tronc, parce que je pense que c’est la bonne manière de tester le marché. J’avais déjà eu des business parents mais le fait d’avoir cette approche m’a permis de réitérer rapidement pour trouver les business modèles et les marchés qui avaient de l’attraction.

Matthieu David Experton
Matthieu David, autre investisseur en Chine et exemple pour Thomas Jean

Interviewer : Et ça permet une flexibilité si, peut-être, le business model était un petit peu à revoir ou à adapter à…
Thomas Jean : Oui. Maintenant, il y a des règles. C’est pour ça que j’ai abandonné totalement. Mais j’ai eu la chance de le refaire avec peu d’investissement en temps et en argent. Donc, j’ai lancé des boîtes, avant, en Chine, elles n’ont pas marché et je suis très content de l’avoir fait parce qu’en faisant ça, j’ai appris énormément de choses et j’ai pu identifier ces deux projets qui sont des projets qui marchent.

Interviewer : Et, qu’est-ce que vous pensez en général de l’environnement business en Chine ?
Thomas Jean : Comme il y a des ressources qui sont colossales, je pense que c’est ça qui est intéressant dans l’environnement ici. C’est que les choses peuvent se faire économiquement et avec un petit peu de dynamisme, on va résoudre le problème de plaire à tout le monde parce que les usines sont là, les gens, les talents sont là. Donc, pour peu d’avoir un petit peu de réseau, et quand je dis réseau, ce n’est pas un réseau à très haut niveau, mais c’est parler à des gens et avoir des gens qui puissent me recommander à d’autres personnes, à d’autres talents qui sont susceptibles de résoudre mes problèmes. Le Guanxi étant quelque chose qui est vraiment politique voué à résoudre les problèmes plutôt sous la table mais je pense plutôt que c’est une raison d’en emmener un peu… Je fais allusion plutôt à du networking au sens un peu plus occidental. C’est-à-dire qu’il y a quand même des gens qui peuvent me recommander aux bonnes personnes qui peuvent m’aider mais plus, trouver le bon designer, la bonne personne a une idée du flyer… Voilà, le bon talent qui saura aider au bon moment. Le Wishi est vraiment quelque chose qui est une notion plus softback et plus… Il va m’aider à avoir un back beaucoup compétiteur. On se comporte quand même, encore un petit peu comme une boîte occidentale à ce niveau-là. On a vraiment intérêt à jouer dans un cadre opaque parce qu’on ne sera jamais les meilleurs joueurs. Donc, tant on est totalement transparent et totalement hors des problèmes de fraudes parce que le moyen le plus sûr en tant qu’occidental c’est de se protéger de quoi que ce soit en Chine (plus sur la fraude en Chine ici et ici).
Parce que si on commence à faire des choses, par exemple là, sous la table, au contraire, à la limite de la fraude, c’est vite fait qu’un compétiteur parle ainsi et arrive à identifier une malfonction et qu’il s’en sert contre vous pour fermer votre boîte ou rendre votre vie difficile.

Daxue Consulting
Daxue Consulting, un exemple d'investissement réussi en Chine


Interviewer : Et pour finir, au vu de ces deux groupes projets que vous lancez, j’imagine que planifiez de rester encore assez longtemps en Chine. Et au niveau personnel, qu’est-ce que vous trouvez en Chine qui vous épanoui et qui vous donne envie d’y rester ?
Thomas Jean : Moi, justement cette croissance qui est possible par toutes les possibilités qui sont offertes par le pays. Depuis que je suis arrivé à Pékin, j’étais complètement électrisé par le dynamisme et la vitesse de croissance, que j’ai du point de vue professionnel, voire personnel, est colossale. Le fait de pouvoir des choses, de pouvoir rencontrer des gens qui font des choses qui sont différentes. Ça c’est vraiment les deux choses qui sont vitales pour moi c’est faire et s’ouvrir un peu l’esprit avec des gens qui sont possibles à être n’importe où mais qui, pour moi, est plus facile à Pékin. Parce que les gens, qui sont sur des modèles complètement différents de ce que je connais habituellement. Alors si je veux bien parler mécaniquement, mes bons amis sont les liens, justement ça entre plus dans les liens… alors qu’ici forcément, les projets sur lesquels je travaille et vu mon cercle social, j’ai tendance à rencontrer des artistes, des designers, des réalisateurs…. Des gens qui sont dans des sélections tout à fait fascinantes et qui ont des esprits… J’ai l’impression de faire plus comme si j’avais un autre bras…


Plus d’interview : et  et plus sur l'investissement en Chine à ce lien.

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