lundi 25 août 2014

Près d'un internaute sur deux qui laisse son avis concernant un service serait un menteur ou un faussaire

La montée des faux commentaires ou avis sur un service 


Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes les faux avis sont en forte augmentation. Lu sur le Figaro 
Près d'un internaute sur deux qui laisse son avis concernant un service serait un menteur ou un faussaire. Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), près de 45 % des avis que l'on a pu lire sur Internet en 2013 étaient faux ou biaisés. Cette antenne du ministère de l'Économie tient ce chiffre d'une étude menée sur les sites des 139 établissements contrôlés l'année dernière.
En 2012, ce taux n'était que de 28,8 %. La DGCCRF indique également que ces faux avis sont constatés dans tous les secteurs d'activités (automobile, électroménager, mobilier, habillement, services). Les principales pratiques de faux avis sont habituelles. La plus répandue concerne la modération, système le plus commun pour biaiser les avis d'internautes. Il s'agit en réalité de censure: elle se produit quand un site supprime une partie, voire la totalité, des avis négatifs ou positifs au profit des commentaires d'avis opposé, induisant ainsi le lecteur en erreur. Toujours sur le traitement des avis postés en ligne, la DGCCRF met en garde contre un traitement différé des avis négatifs. On publie alors les avis positifs rapidement, les faisant donc apparaître en majorité dans les avis les plus récents. «Publicité déguisée»
Les commerçants ne sont pas seulement les victimes des avis d'internautes: certains n'hésitent pas à s'inscrire anonymement pour poster des avis élogieux concernant leur établissement, une «publicité déguisée», selon la DGCCRF, qui dénonce aussi une pratique répandue consistant à acheter, auprès d'un prestataire spécialisé, de faux commentaires.
Ceux-ci seront postés sur plusieurs sites d'opinions ainsi que sur les réseaux sociaux pour promouvoir le commerce. Concernant cette pratique, le Service national des enquêtes de la DGCCRF a sévi: un prestataire français de faux avis a reçu la visite de ses services en juin 2014 pour une perquisition.

Les premières condamnations 

 À la fin du même mois, le tribunal de grande instance de Paris a condamné la société gestionnaire d'un site d'avis à 7.000 euros d'amende, et son gérant à 3.000 euros d'amende pour la rédaction et la publication de faux avis de consommateurs, rédigés pour partie par une société domiciliée à Madagascar.

l'Association française de normalisation

Pour mettre un terme à ces fraudes, l'Association française de normalisation (Afnor) a publié en juillet 2013 la première norme volontaire pour fiabiliser le traitement des avis en ligne de consommateurs.
Ces principales exigences sont l'interdiction d'acheter des avis et l'identification de l'auteur pour le modérateur, la transparence sur les règles de modération et l'affichage de l'ensemble des avis, dans leur intégralité, ainsi que l'obligation d'un droit de réponse gratuit et publié sous sept jours. Seulement, une norme Afnor n'a pas valeur de règle et ne comporte aucune obligation mais représente un gage d'éthique. Certains gestionnaires de sites n'hésitent pas à s'autodéclarer conformes, sans la respecter. «Une pratique commerciale trompeuse», selon la DGCCRF.
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1 commentaire:

  1. Quand on pense que la majorité des consommateurs se fient aux avis des consommateurs pour arrêter leur décision, découvrir que la moitié de ces avis sont peut-être faux remet en cause les sites d'avis. Du coup, même les avis sincères sont remis en question.

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