mardi 29 septembre 2009

Le marketing du romantisme par Meetic

Le marketing du romantisme par Meetic


Le succès du site de rencontres repose en grande partie sur une stratégie marketing particulièrement poussée et novatrice. Grâce à meetic les célibataires peuvent passer une soirée romantique sur le Net.

Le site a un objectif en ligne de mire : qu'il y ait autant de filles que de garçons. Pour cela, le choix du nom, le design, la manière dont est faite la promotion, les offres, les prix, le positionnement…

Le nom Meetic

En novembre 2001, sur la short-list de Marc Simoncini restaient “Soon”, « très féminin, très joli, très rond », et “Meetic”, « un peu “ic” technique, pas génial ».

C'est pourtant sur ce dernier que se portera le choix du fondateur du site, quelques heures à peine avant le lancement. Le mot d'ordre était alors d'éviter la dramatisation, genre mariage à tout prix et les couleurs déprimantes. Tout le contraire de Meetic, selon son P-dg : « Notre site est plein de couleurs, il clignote et ne promet pas aux jeunes filles de se marier le lendemain, mais plutôt : “Faites des rencontres, ça va bien se passer !” Au début, c'était très dur, car les gens nous assimilaient au Minitel rose. On a donc dépensé beaucoup d'argent et d'énergie à se positionner sur un segment hype. » Comment ? En devenant une « machine à acheter » de la publicité. 50 % du chiffre d'affaires est destiné à l'acquisition de bannières sur Internet. Un déséquilibre total par rapport aux ventes.

Car le business model de Meetic se finance presque exclusivement par abonnement (95 %). 3 % des revenus seulement proviennent, en effet, de la vente d'espaces publicitaires et de la location des bases de données. Même si les annonceurs se pressent au portillon de ce site présent dans 18 pays, qui compte 14 millions de profils allant de 5 à 80 critères de ciblage et qui génère entre 800 millions et un milliard de bannières publicitaires par mois.
  • « Nous refusons beaucoup de publicités mais nous sommes intéressés par les annonceurs qui crédibilisent Meetic, comme Sephora, par exemple, qui a habillé notre home page pendant une semaine. Nous sommes très sélectifs », souligne Marc Simoncini.
Un moyen de réserver les données récoltées pour le CRM et donc la conversion des inscrits en clients payants. Quant à la télévision, les apparitions du site de dating sont, jusqu'à présent, plutôt rares, exception faite de partenariats, avec Le Bachelor et L'Ile de la tentation notamment, et d'une campagne TV lancée ce mois-ci. Le calcul est vite fait : avec un coût dix fois supérieur à celui d'Internet, la télévision ne sert pas à recruter mais simplement à s'assurer une notoriété.

MARKETING “EN TEMPS RÉEL”

Cette année, Meetic prévoit donc de dépenser près de 20 millions d'euros en marketing sans en perdre un seul. Une prouesse réalisée grâce à une technologie unique de contrôle en temps réel qui fonctionne aussi bien pour la fixation du prix de l'abonnement - « On a tenté toute une série de prix sur Internet pour voir quel était le bon et on s'est arrêté à 29,45 E. A 29,99 E les gens achetaient moins » - que pour l'achat d'espaces.

« Nous dépensons 90 % de notre budget pub sur Internet. Nous avons donc une dizaine de milliers d'emplacements différents, soit l'équivalent de trois ou quatre affiches placées sur toutes les routes d'Europe, explique Marc Simoncini, en bon pédagogue. Pour chaque bannière, on connaît le coût d'acquisition des gens qui sont venus par cette affiche. Ensuite, nous avons développé un modèle statistique et prédictif unique. A J + 1, nous avons le coût d'acquisition d'un membre. A J + 2, on sait combien il dépensera dans les douze prochains mois. Si ce qu'il dépense nous convient, alors on intensifie la campagne sur ce support. Sinon, on baisse le coût d'acquisition quand c'est possible ou on arrête la campagne. » Un service qui mobilise quinze personnes pilotant en temps réel les campagnes sur Internet.


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