Le textile chinois en Afrique
Il y a longtemps déjà que les
industriels chinois ont investi le continent africain notamment dans les
domaines du bâtiment et des travaux publics ou encore dans celui des matières
premières. Depuis 2013, c’est dans le secteur du textile que les Chinois
investissent dorénavant le continent africain. L’Afrique leur sert non
seulement de marché pour écouler leurs produits exportés mais surtout il leur
sert de nouvelle base d'exportation.
Selon une étude menée par la
Fédération française de la maille et de la lingerie et dévoilée en février
2013, les exportations chinoises vers l’Afrique ont augmenté de 12% par rapport
à la même période de 2011, pour atteindre 9,8 milliards de dollars (7,3
milliards d'euros). Ce qui permet aux entreprises chinoises de “rattraper” en
Afrique la baisse que leurs ventes connaissent aux États-Unis et en Europe
depuis quelques années déjà. Selon Anne-Laure Linget, Ulyana Sukach et Louis
François Bacou, qui travaillent tous trois à la Fédération française de la
maille et de la lingerie, l'Afrique offrirait à ces entreprises chinoises “de
nouvelles opportunités".
Des
implantations d’usines de production
Premier pays exportateur de
textile au monde, la Chine investit de plus en plus directement sur le sol
africain et y maitrisera d’ici peu l'ensemble de la filière. Les entreprises
chinoises ont en effet, développée un certain nombre de procédés pour s’assurer
une mainmise et un contrôle continu sur le secteur du textile, notamment à
travers la création de filatures et d'usines de confection ou encore l'achat de
champs de coton pour sécuriser les approvisionnements.
Nous pouvons citer du Zimbabwe
qui s’est vu octroyé un investissement de 30 millions de dollars afin d’y créer
une coentreprise chinoise dans une filature de coton. le même scénario a pu
être observé dans l’ensemble du continent africain. Des sociétés chinoises se
sont installées au Ghana, à Madagascar, au Lesotho, au Malawi, à l'Île Maurice,
en Tanzanie, au Kenya ou encore, en Afrique du Sud. La direction de ces usines
est assurée par des Chinois qui emploient des ouvriers africains. Leurs usines
sont généralement bien plus compétitives que celles des entrepreneurs locaux.
Les investisseurs chinois
bénéficient d'un climat économique optimal généré par "les accords de
l'AGOA’ qui doivent s’etendre jusqu’en 2015, et qui visent "à soutenir
l'économie des pays africains en leur facilitant l'accès au marché
américain" notamment par la réduction des droits de
douane réduits.
C’est pourquoi de plus en plus
d’investisseurs chinois commencent à produire ou finissent de produire en
Afrique leurs vêtements destinés par la suite, à être vendus aux États-Unis,
bénéficiant ainsi de droits de douane réduits.
Les
écarts de salaires dans le secteur du textile
En Asie, on observe de fortes
hausses des salaires, de l’ordre de 15% par an en moyenne. Depuis l’année 2013,
le salaire mensuel moyen d’un Chinois est désormais de 360 euros, ce qui
représente 18 % de plus qu'un an auparavant.
Dans l'échelle du coût du
travail, les écarts sont considérables. En tête du classement mondial, se
trouve la France qui 31,38 dollars une heure de travail dans le textile. Tandis
qu’en fin de classement nous trouvons la Bulgarie, la Malaisie, l'Albanie,
l'Indonésie, l'Inde, le Vietnam et le Pakistan dans lesquels l’horaire de
travail dans le textile est inférieur à 2 euros. Le Bangladesh et la Corée du
Nord présentent de loin les salaires les plus bas. En effet, depuis 2011, la
Corée du Nord, a commencé à confectionner des habits et à les exporter. Les
douanes françaises ont vu transiter les premiers vêtements nord-coréens depuis
2011.
Pour plus d’information sur le
marche du textile:
Blog Marketing et pratiques insolites
Les africains oui doivent se mettre au travail
RépondreSupprimerles africains vont se mettre au boulot grace aux chinois lol
RépondreSupprimerEn gros si on continue dans la logique de l'amalgame de l'auteur des commentaires, signer la pétition c'est faire le jeu de la mafia?
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