dimanche 23 février 2014

Le textile chinois en Afrique



Le textile chinois en Afrique

Il y a longtemps déjà que les industriels chinois ont investi le continent africain notamment dans les domaines du bâtiment et des travaux publics ou encore dans celui des matières premières. Depuis 2013, c’est dans le secteur du textile que les Chinois investissent dorénavant le continent africain. L’Afrique leur sert non seulement de marché pour écouler leurs produits exportés mais surtout il leur sert de nouvelle base d'exportation.



Selon une étude menée par la Fédération française de la maille et de la lingerie et dévoilée en février 2013, les exportations chinoises vers l’Afrique ont augmenté de 12% par rapport à la même période de 2011, pour atteindre 9,8 milliards de dollars (7,3 milliards d'euros). Ce qui permet aux entreprises chinoises de “rattraper” en Afrique la baisse que leurs ventes connaissent aux États-Unis et en Europe depuis quelques années déjà. Selon Anne-Laure Linget, Ulyana Sukach et Louis François Bacou, qui travaillent tous trois à la Fédération française de la maille et de la lingerie, l'Afrique offrirait à ces entreprises chinoises “de nouvelles opportunités".

Des implantations d’usines de production

Premier pays exportateur de textile au monde, la Chine investit de plus en plus directement sur le sol africain et y maitrisera d’ici peu l'ensemble de la filière. Les entreprises chinoises ont en effet, développée un certain nombre de procédés pour s’assurer une mainmise et un contrôle continu sur le secteur du textile, notamment à travers la création de filatures et d'usines de confection ou encore l'achat de champs de coton pour sécuriser les approvisionnements.
Nous pouvons citer du Zimbabwe qui s’est vu octroyé un investissement de 30 millions de dollars afin d’y créer une coentreprise chinoise dans une filature de coton. le même scénario a pu être observé dans l’ensemble du continent africain. Des sociétés chinoises se sont installées au Ghana, à Madagascar, au Lesotho, au Malawi, à l'Île Maurice, en Tanzanie, au Kenya ou encore, en Afrique du Sud. La direction de ces usines est assurée par des Chinois qui emploient des ouvriers africains. Leurs usines sont généralement bien plus compétitives que celles des entrepreneurs locaux.
Les investisseurs chinois bénéficient d'un climat économique optimal généré par "les accords de l'AGOA’ qui doivent s’etendre jusqu’en 2015, et qui visent "à soutenir l'économie des pays africains en leur facilitant l'accès au marché américain" notamment par la réduction des droits de douane réduits.
C’est pourquoi de plus en plus d’investisseurs chinois commencent à produire ou finissent de produire en Afrique leurs vêtements destinés par la suite, à être vendus aux États-Unis, bénéficiant ainsi de droits de douane réduits.

Les écarts de salaires dans le secteur du textile

En Asie, on observe de fortes hausses des salaires, de l’ordre de 15% par an en moyenne. Depuis l’année 2013, le salaire mensuel moyen d’un Chinois est désormais de 360 euros, ce qui représente 18 % de plus qu'un an auparavant.
Dans l'échelle du coût du travail, les écarts sont considérables. En tête du classement mondial, se trouve la France qui 31,38 dollars une heure de travail dans le textile. Tandis qu’en fin de classement nous trouvons la Bulgarie, la Malaisie, l'Albanie, l'Indonésie, l'Inde, le Vietnam et le Pakistan dans lesquels l’horaire de travail dans le textile est inférieur à 2 euros. Le Bangladesh et la Corée du Nord présentent de loin les salaires les plus bas. En effet, depuis 2011, la Corée du Nord, a commencé à confectionner des habits et à les exporter. Les douanes françaises ont vu transiter les premiers vêtements nord-coréens depuis 2011.

Pour plus d’information sur le marche du textile: 





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3 commentaires:

  1. Les africains oui doivent se mettre au travail

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  2. les africains vont se mettre au boulot grace aux chinois lol

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  3. En gros si on continue dans la logique de l'amalgame de l'auteur des commentaires, signer la pétition c'est faire le jeu de la mafia?

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